Sortie du 11 février 2014, classe de 5e2 pendant le séjour au ski d’une partie de la classe.

La promenade dans Orléans nous a permis d’observer quelques rues et quelques bâtiments pour imaginer comment Orléans pouvait être au Moyen Age.
Les maisons médiévales présentent souvent des façades à "colombages". Ce sont des pièces de bois qui composent le mur et définissent les diverses fenêtres.
Sur cette belle maison qui est rue de la Pierre percée, on voit les grosses poutres horizontales qui séparent chaque étage. Ce sont les sablières car, au Moyen Age on faisait le sol en sable (terre battue) même dans les étages.

Toutes ces autres photographies nous montrent les autres pièces de bois et leurs assemblages. Les poteaux, poutres verticales, forment des espaces ou on trouve au XVe siècle des bois en croix de saint André. Quand il n’y a qu’une poutre en biais, c’est une écharpe.

Maison rue de la Poterne, face à la place de la Loire.

Si l’espace entre les bois n’est pas comblé avec des briques ou une maçonnerie et un crépis, on trouve des fenêtres. Les plus grandes avec une croix de bois formé d’un poteau vertical et d’une traverse horizontale sont des croisées. S’il n’y a qu’une petite traverse, c’est une demi-croisée. Plus petites en hauteur on les appelle des fenêtre de cabinet. Elle sont souvent au dessus des portes. La maison rue de la Pierre percée nous montre plusieurs type de fenêtres. Le plus petites, a raz des plafonds sont des claire-voies. Ce sont ces fenêtres qui éclairent les pièces.

S’il fait trop froid, des panneaux de bois, des volets ferment la fenêtre. La maison rouge à l’angle de la rue de la Charpenterie et de la rue de la Poterne en présente plusieurs.

Une maison de pierre, la maison de la coquille, possède une façade disposée de la même façon avec des demi-croisées, des croisées et des fenêtres de cabinet.

Cette maison s’appelle ainsi car au-dessus de la porte il y a une coquille sculptée mais aussi parce que sur la poutre en bois qui barre la voûte du rez-de-chaussé, un ange tient une coquille saint Jacques. Ce symbole est probablement une référence au pèlerinage de saint Jacques de Compostelle, en Espagne. La grande voûte servait de devanture de boutique, sur la gauche la petite porte menait à l’habitation à l’étage.

La rue de la Pierre percée elle-même est intéressante avec ses grands pavés de la période moderne (XVIIe siècle) et surtout ses petits pavés irréguliers qui ceux du XVe siècle. Au Moyen Age donc, les rues ressemblaient à la partie droite de cette photographie. L’herbe, selon le nombre de passant, pouvait très bien pousser en pleine ville. Un dernier détail pour cette rue : elle est très basse par rapport aux autres du quartier car elle a été transformée en impasse par la construction du pont Georges royal. Elle est donc à la hauteur de la ville du Moyen Age, beaucoup plus près de la Loire et facilement inondable.